Retour aux bénéfices pour TAP en 2022

Bonne nouvelle pour la compagnie aérienne TAP Air Portugal puisque 2022 signe le retour aux bénéfices pour le transporteur aérien. Le groupe communique sur un bénéfice de 65,6 millions d’euros en 2022, après des années de résultats affichant des résultats en berne. En effet, depuis 2012, l’année des derniers bénéfices, TAP Air Portugal réalisait des exercices fortement déficitaires : 118 millions en 2018, 105,6 millions d’euros en 2019.

La crise du Covid aurait pu être fatale pour TAP

La crise du Covid-19 allait même aggraver une situation délicate puisque la compagnie affichait des pertes dépassant le milliard d’euros en 2020 (1,2) et 1,6 milliards d’euros en 2021… On se souvient que le gouvernement portugais décidait en 2020 de nationaliser TAP afin de lui éviter la déroute. La nationalisation fut accompagné d’un ambitieux plan de sauvetage, chiffré à 3,2 milliards d’euros. Cette aide, approuvé par la Commission européenne s’accompagnait d’un plan de restructuration ambitieux.

Un sauvetage avec deux ans d’avance

Ce plan – dur mais visiblement efficace – prévoyait, entre autres leviers, une diminution des effectifs, une réduction de la flotte ainsi qu’une baisse des salaires. Parallèlement, les effets du renouvellement de la flotte en 2019 accompagnèrent le mouvement. La livraison de 30 nouveaux Airbus A330 Neo, moins gourmands en carburant ont pu ainsi contribuer au redressement du groupe.

Le redressement des finances de TAP était prévu pour 2024. C’est donc avec deux années d’avance que l’objectif a été atteint.

Vers une seconde privatisation de TAP ?

On l’a vu plus haut, le gouvernement portugais, déjà propriétaire de 50 % des parts de TAP Air Portugal, décidait en 2020 de nationaliser le groupe à 100 %. Toutefois, cette prise de total de contrôle n’avait pas été prévue pour durer. Se réjouissant des excellents résultats 2022, Joao Galamba, ministre aux Infrastructures rappelait son souhait de voir TAP « intégrer un grand groupe aéronautique« .

La privatisation du transporteur a déjà suscité l’intérêt de plusieurs groupes aériens parmi lesquels Air France-KLM, IAG (qui possède notamment les compagnies British Airways et Iberia) ainsi que de l’allemand Lufthansa. L’objectif de ses compagnies est de profiter d’un des points forts de TAP en se renforçant sur l’Amérique du Sud.

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